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lundi 15 septembre 2014

La plume court et choisit ses mots pour raconter la France...!

La plume court sur le papier. Elle se veut claire, nette, sans fioriture...Et pourtant elle est hésitante sur le choix des mots. 



Comment décrire le ressenti d'un Français moyen aujourd'hui sans trop exagérer ou sans trop diminuer son écoeurement face à la multitude de facteurs qui guide sa vie ? La plume court et se veut légère mais elle reste en suspend dans l'air du temps. Un air fétide qui change son encre en fiel. Elle résiste pourtant et continue à courir sans retenue et sans tabou sur ce papier qui devient le révélateur d'un temps qui se veut moderne mais qui a omis de briser toutes ses chaînes.
Un temps qui se veut moderne mais qui paraît aller à reculons vers des temps anciens qui ressemblent à s'y méprendre au moyen âge. La plume court, et cherche en vain des mots simples et encourageants mais elle n'y parvient pas. 

Une guerre insidieuse est aux portes de notre société. Une guerre qui agit sournoisement et qui s'appelle "terrorisme" ! A cela s'ajoute la mauvaise santé de notre économie. Les privilèges indécents de nos "élites" et cette dette abyssale que nos politiques s'ingénient à vouloir nous faire payer sans toucher à leurs propres émoluments, retraites et avantages de toutes sortes qui continuent de creuser la dette.
La plume court, court à en perdre haleine et pourtant elle choisit encore ses mots afin qu'ils ne soient pas trop fratricides à l'égard des responsables de cette pauvreté grandissante dans un pays qui, jadis, était un des plus puissants, un des plus respectés. Que s'est-il passé ? La nouvelle monnaie y est-elle pour quelque chose ? Sans vouloir revenir en arrière comme certains le suggèrent et revenir aux francs, ce qui ajouterait de la bêtise à la bêtise, force est de constater que la venue de l'euro a permis aux profiteurs, investisseurs, boursicoteurs, spéculateurs d'augmenter leurs salaires de manière exponentielle. Certains ont multiplié leurs revenus par 10, 100, 1000... pendant que d'autres touchaient de plus en plus le fond, leurs salaires gelés. 
Certaines maisons qui valaient 10 millions de francs sont arrivées aujourd'hui à 10, 100...millions d'euros. La simple baguette de pain a explosé. 
Les écarts sont irréalistes actuellement entre le Français moyen et ces personnes qui ont fait exploser leurs revenus comme le gouvernement, les parlementaires, les journalistes, présentateurs, acteurs, chanteurs, certains artisans...

Qui peut aujourd'hui faire faire des travaux dans sa maison principale sans avoir à payer pratiquement l'équivalent de ce qu'ils ont payé pour l'acheter ?

Qui peut partir en vacances 2, 3 semaines ?

Qui peut penser à sa retraite en toute sérénité ? 

Quel jeune peut se projeter dans l'avenir à moins d'être le fils ou la fille de....?

Qui peut croire en ces politiques qui gouvernent, qui ne connaissent pas la crise mais qui, dés qu'ils ouvrent la bouche, font frissonner les Français d'effroi ?

La plume court, court encore et encore néanmoins sans plus de conviction, l'encre emplie de désillusion. Elle s'arrête, repart, titube pour enfin se poser à côté du papier, sans bruit jusqu'à la prochaine fois qu'elle espère plus envolée, plus optimiste.





Photo Geneviève Lecoeur (tous droits réservés)

2 commentaires:

LES EPREUVES FORMENT-ELLES L'INDIVIDU ?

  Les épreuves marquent l'individu de manière indélébile autant qu'elles dévoilent ses ressources profondes... Chacun démontre ainsi...